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Au cours des trois prochaines années, l’électricité sans combustible fossile devrait répondre à 90 % de la demande mondiale supplémentaire en électricité, selon l’Agence internationale de l’énergie. Les préoccupations concernant le développement durable et le changement climatique ne sont pas les seuls facteurs à l’origine de cette tendance. Voici six raisons expliquant la hausse probable de la disponibilité d’énergie propre dans les années à venir.

1. Le coût des énergies fossiles augmente…

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a eu un impact sans précédent sur les lignes d’approvisionnement mondiales en énergie, en particulier en gaz naturel. Les prix du gaz et du charbon en Asie et en Europe ont alors atteint des niveaux records en 2022, et des niveaux exceptionnellement élevés dans le monde en général. Selon le dernier Rapport sur le marché de l'électricité 2023 de l'AIE, les prix devraient rester élevés jusqu'en 2025 au moins. Jusqu'à cette date, les énergies renouvelables deviendront de plus en plus attractives d'un point de vue économique.

2. … alors que les prix des carburants renouvelables diminuent

Durant la décennie entre 2010 et 2020, le coût des carburants renouvelables a baissé, l'énergie solaire a par exemple chuté de 85 %. Et les prix continuent de baisser. Une étude menée par l'Université d'Oxford, qui a modélisé les projections probables des prix des combustibles fossiles et des énergies renouvelables dans les décennies à venir, estime que la transition pourrait réduire les coûts énergétiques mondiaux jusqu'à 12 000 milliards d'USD d'ici 2050.

3. Le besoin de sécurité énergétique accélère la transition verte

De nombreux pays, notamment en Europe, sont contraints de mettre fin à leur dépendance à l’égard du gaz et du pétrole russes, en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Par conséquent, de nombreux gouvernements ont accéléré leur transition vers l'énergie verte. Par exemple, l'UE a répondu à la crise en créant le plan REPowerEU, dans lequel des investissements à grande échelle dans les énergies renouvelables sont considérés comme la solution pour mettre fin à la dépendance du continent à l'égard de la Russie.

4. La tarification du carbone contribue à augmenter le prix des combustibles fossiles et à réduire celui des énergies renouvelables.

En 2022, 68 mécanismes de tarification du carbone étaient établis dans le monde, généralement sous la forme de taxes sur le carbone ou de systèmes d'échange de droits d'émission. Afin de prospérer dans l'économie à faibles émissions de carbone, de nombreuses entreprises multinationales établissent également leurs propres systèmes internes de tarification du carbone. À mesure que le prix du carbone augmente, les industries à forte intensité de carbone sont de plus en plus enclines à chercher des alternatives renouvelables. Et dans de nombreux pays, les revenus générés par la tarification du carbone sont réinvestis dans la recherche et le développement des énergies renouvelables.

5. Les gouvernements continuent de promouvoir les énergies propres

En août 2022, le gouvernement américain a adopté la Inflation Reduction Act (IRA), qui vise à stimuler la croissance économique en investissant environ 369 milliards d'USD dans l'énergie renouvelable. Par ailleurs, les initiatives REPowerEU et Fit for 55 de l'UE, ainsi que la politique 1+N de la Chine, comprennent toutes un mécanisme visant à encourager les investissements dans les énergies propres.

6. La croissance rapide de la capacité de stockage des batteries améliorera la fiabilité des énergies solaire et éolienne

L’une des limites des énergies éolienne et solaire est leur incapacité à fournir une énergie continue et fiable 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en raison de leur dépendance aux conditions météorologiques. Ce problème peut toutefois être surmonté si l’énergie générée aux heures de pointe peut être stockée pour une utilisation ultérieure. En 2022, la capacité des batteries dédiées au stockage d’énergie a augmenté de plus de 80 % aux États-Unis, de près de 100 % en Chine, d’environ 35 % en Europe et de 90 % dans les pays du Pacifique de l'OCDE (Japon, Corée, Australie, etc.).